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Visite des vieux quartiers de Saint-Amour

mairiestam

Commençons notre visite par la place d'Armes, près du monument aux morts dont "la pleureuse et le poilu" ont été réalisés par le statuaire Charles Gir en 1921.

Quittons la place d'Armes pour emprunter la rue Sainte-Marie. Avant la révolution, cette rue n'éxistait pas, elle était occupée par l'église du couvent de la Visitation sainte-Marie consacrée en 1738.

 

Allons jusqu'à la fontaine sur la droite.


fontaine_visitandinesPrès de la fontaine à droite. Nous sommes ici à l'intérieur du Cloître des Visitandines (1633-1793). On devine, sous le crépissage des immeubles voisins, les arcades murées qui constituaient le cloître. Lors de sa suppression (1793), le couvent comptait 46 religieuses. L'église et le couvent ont été vendus comme « biens nationaux » en 1796. L'église et une partie du cloître ont été démolies, en 1799, pour faire place à la rue Neuve, appelée depuis rue Sainte-Marie.

Continuons en direction du parking des Visitandines.

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Sur le parking des Visitandines. A cet endroit se trouvaient les jardins du couvent, entourés de murailles. Le porche que l'on aperçoit de l'autre côté de la route permettait aux religieuses de traverser l'ancienne route, sans être vues des passants. Elles pouvaient ainsi se rendre incognito dans leur parc d'agrément. Cette propriété,maintenant privée, est connue des anciens Saint-Amourains sous le nom de Clos Sainte-Marie.

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Descendons la rue Lamartine.


Sur la placette du Cœur.


 On aperçoit la Tour Guillaume toute proche. Au n°23 de la rue Réclosière se trouve la Maison Lamartine, ancien Hôtel Desglands de Cessiat, construite en 17 62-1763. César de Desglands de Cessiat épousa en 1813, Cécile de Lamartine, sœur d'Alphonse de Lamartine. Ils eurent huit enfants dont Valentine de Cessiat (1821-1894), nièce préférée du poète et qui devint sa fille d'élection. Le poète fit plusieurs séjours dans la demeure de son beau-frère.

 


Descendons la rue Lamartine jusqu'au parking de la boulangerie.

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Sur le parking de la boulangerie. Nous sommes ici dans le faubourg de l'Ain. Observer les bâtiments toute en longueur qui se font face (derrière la fontaine), il s'agit des bâtiments de l'ancien Hôtel-Dieu. L'hôpital fondé par Guillaume de Saint-Amour en 1272, fut complètement détruit lors du siège de 1637. Jean Philibert COLLOD (1667-1725) fut chargé de cette importante reconstruction qui commencée en 1712 s'acheva en 1724.

L'Hôtel-Dieu du faubourg de l'Ain fonctionna jusqu'en 1819, date à laquelle il fut transféré avec son apothicairerie (Monument classé) dans l'ancien Couvent des Capucins, au nord de la ville. Les deux bâtiments furent vendus séparément ce qui explique que l'entrée centrale de l'hôpital ait été obturée par une jolie fontaine construite en 1820 ; deux entrées ont alors été percées de chaque côté pour permettre l'accès aux deux bâtiments désormais indépendants.

 

Continuons, à gauche, un nouveau quartier construit sur l'emplacement de la Manufacture de Tôlerie de Ferdinand FILLOD (1891-1956), génial inventeur de la maison métallique préfabriquée. Prenons à droite, la rue du Capitaine Henri Clerc (1915-1975), héros de la Résistance durant la Seconde Guerre Mondiale. Allons jusqu'au parking de l'Huilerie.

 

guillaume

Sur le parking de l'Huilerie.

A l'emplacement de ce parking se trouvait un étang alimenté par le ruisseau du Soujet. L'eau de cet étang faisait tourner le moulin de l'Huilerie, au n°8. Jusqu'à la fin du 19ème siècle la commune comptait pas moins de 8 moulins implantés sur les rives du Bief de Besançon et de son affluent le Soujet.


Montons la rue de l'Achapt. Nous sommes ici sur les anciens remparts de la ville.

 

 

Guillaume de Saint-Amour

 

tour-guillaumeEn face de l'escalier de la Tour Guillaume. La Tour Guillaume (13ème-16ème siècles) était autrefois incluse dans les fortifications de la ville. Elle porte le nom de l'illustre théologien, Guillaume de St-Amour (v1200-1272), enfant du pays, qui fut l'un des maîtres de l'Université de Paris, ami de Robert de Sorbon (fondateur de la Sorbonne) et du poète Rutebeuf. Guillaume de Saint-Amour légua sa fortune, qui était considérable, aux pauvres de la ville et fut l'un des fondateurs de l'Hôtel-Dieu.

Montons sous le porche puis franchissons un second porche ; nous sommes dans la rue Réclosière.

 

 

 

 

 

 

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En face du n°12 de la rue Réclosière. L'immeuble appartenait avant la Révolution au Sieur François, Subdélégué (Sous-préfet) du Bailliage d'Aval. Remarquez les linteaux des fenêtres en accolades rappelant la Renaissance.

Empruntons la rue Réclosière en direction du centre ville. Au n°4, l'Hôtel Bernard de Pélagey, appartenait à une famille de notables et d'ecclésiastiques, anoblie sous la Restauration (1816). Au n°2, l'Hôtel Gaillard de Dananche fut la maison natale de deux artistes régionaux : Xavier de Dananche (1828-1894), peintre, graveur à l'eau-forte, élève de Corot et son frère, Louis de Dananche (1830-1885), paysagiste, élève de Couture et de Ziegler.

Continuons jusqu'à l'ancienne place des Quatre-Vents, aujourd'hui place Marcel Moyse (1889-1985), musicien, flûtiste de renommée internationale.

 

 

 

 

 

dauphinsDevant la fontaine des Dauphins. Autrefois cette fontaine, datant de 1733, se trouvait sur la place d'Armes; elle fut déplacée en 1775, puis en 1822. Remarquez le bel immeuble du 17ème siècle, (café de la Renaissance) avec son cadran solaire (1627) et son « gnome » en bois sculpté (à gauche dans l'angle du mur).

Au milieu de la place, la salle de spectacles de La Chevalerie. Cet immeuble ainsi que la promenade qui l'entoure sont situés sur l'emplacement de l'ancien château-fort des seigneurs de St-Amour. Le château fut détruit en 1674. Les Chevaliers de l'Arquebuse, firent construire sur les ruines, ce bâtiment qui leur servait de lieu de réunion, d'entrepôt et de salle de divertissement. La Compagnie des Chevaliers de l'Arquebuse était un groupement de bourgeois censés formés une milice, mais c'était avant tout des amateurs  de « tir à l'oiseau », qui organisaient de somptueux concours. La compagnie fut dissoute en 1790. A noter que sous La Chevalerie, se trouvent les magnifiques caves du château, réparties sur deux étages.

 

Approchons-nous de l'église.

 

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Sur la promenade de la Chevalerie. Le magnifique clocher de type comtois avec dôme octogonal, date du début du 17ème siècle ; il a une hauteur totale de 48 mètres. On accède à la plateforme du guet par une tourelle extérieure comptant 135 marches.

Sous le clocher l'église, érigée en collégiale en 1632, eut beaucoup à souffrir de la conquête française. Lors du redoutable siège de 1637, une grande partie de la population s'y réfugia et y fut massacrée. Le clocher fut en partie détruit mais la nef du 15ème fut épargnée. Elle conserve précieusement les reliques des saints patrons de la paroisse Saint-Amator et Saint-Viator.


Descendons la rue du Commerce. En passant remarquez à la base du clocher les pierres « casse-boulet » taillées en bosse.

 

 

prisons-royales Au n°18, se trouvent les anciennes Prisons Royales, construites entre 1733 et 1741. La façade du bâtiment, de style classique, présente une belle symétrie. Au rez-de-chaussée de part et d'autre de l'entrée principale se trouvaient deux corps de garde ; au 1er étage les deux salles d'audience, l'une pour la Justice seigneuriale, l'autre pour la Justice royale, dite Justice des gabelles. Le fronton qui portait les armes du roi a été martelé par les révolutionnaires. A l'arrière de ce bâtiment se tiennent les prisons qui méritent une visite approfondie.

 

 

Descendons la rue du Commerce ; sur la gauche, la fontaine des anciennes halles et boucheries.

 

 

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Sur la place du Croissant. C'est sur cette place que se tenait autrefois (avant 1822) le marché de la ville ; on remarque à deux pas, l'entrée de l'ancienne Grenette qui abritait le marché aux grains et les boucheries. Cette grenette a été démolie dans la seconde moitié de 20ème siècle, et recouverte pour servir de caserne aux sapeurs-pompiers, puis d'entrepôt. Seule subsiste en partie, l'ancienne façade du 19ème siècle.

 

 

Descendons la rue de Bresse qui prolonge la rue du Commerce, après le n°6, passons sous un porche étroit qui débouche dans la rue du Puits.

 

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Près du puits. Il s'agit du Puits Barbier qui autrefois donna son nom à la rue. Remarquez l'étroitesse et le manque de luminosité de la rue, qui caractérisaient les rues de notre cité aux 17ème et 18ème siècles.

Empruntons la ruelle du Puits sur la gauche pour déboucher dans la rue des Granges dont le nom rappelle, que nous sommes ici dans les quartiers agricoles de la ville, autrement dit « les greniers de la ville ».

Rejoignons par la gauche la rue de Bresse. Quelques vieilles demeures du 17ème (n°8, 16, 20) avec leurs ouvertures en accolades munies de meneaux, bordent la rue.


Entrons dans l'impasse de la rue du Crocodile, entre n°21 et n°23.

 

 

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Dans l'impasse. Une gargouille en forme de crocodile (à l'angle de la rue de Bresse et de la rue du Crocodile), vestige de l'ancienne église des Augustins a donné son nom à la rue. L'église du couvent des Augustins se trouvait à l'emplacement du restaurant et de la rue des Augustins. Depuis le fond de l'impasse on aperçoit l'une des ouvertures de l'ancienne église.

Retournons dans la rue de Bresse et entrons sur la place Jean CELARD (1897-1975), docteur en droit, industriel marbrier. Il fut conseiller général du canton de St-Amour pendant près de 40 ans.

 

 

fenetre-couvent-augustinsSur la place. Remarquez les arcades de l'ancien couvent des Augustins dont l'entrée principale (n°27) est surmontée des armoiries des religieux (cœur couronné de flammes). L'ordre fut supprimé en 1790, le couvent comptait alors 8 religieux qui administraient le collège de la ville, dans les locaux du couvent.


Au n°7 de la place, une maison de tisserand particulièrement bien conservée, avec en façade deux pierres percées qui servaient à soutenir une barre sur laquelle l'artisan faisait sécher de longues pièces de tissu teint ou blanchi.

 

 

Continuons par la rue Traversière, ancien quartier agricole. Remarquez sur la droite, encore un puits, appelé autrefois Puits Morel.

 

 

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En face du n°17 de la rue Traversière. C'est dans cette résidence de campagne que séjournait Firmin GEMIER (1869-1933), comédien, metteur en scène de renommée internationale, fondateur en 1920 du Théâtre National Populaire (TNP). Il avait épousé Andrée MEGARD (1866-1952), enfant de St-Amour, elle aussi comédienne de grand talent qui joua les plus grands rôles du répertoire théâtral. Les Saint-Amourains ont pris l'habitude d'appeler leur résidence «La Maison Bleue ».


A l'extrémité de la rue, remontons par la rue de la Brèche. Observez à droite en montant d'anciennes maisons  de tisserands, avec leurs pierres percées, n°15, n° 9.


Allons jusqu'à l'intersection avec la rue du Châtelet.

 

fontaine-vestige-gallo-romain

 

 

 

Près de la fontaine. Sur la droite une ravissante fontaine surmontée d'un fût de colonne en pierre, dernier vestige d'un temple gallo-romain. Au n° 22 l'étroite façade d'une habitation de tisserand.

 

 

 

 

 

 

Remontons par la rue du Châtelet.

 

Observez l'immense façade de l'Hôtel du Rozet, qui fut la première résidence de la famille Gaillard de Dananche, puis des Gaillard de Lavernée. Remarquez une niche datée, 1614. Aux n°16, 13, quelques maisons dont les linteaux et les meneaux des ouvertures rappellent la Renaissance.

Remontons jusqu'à la place d'Armes.

mairieDevant le Monument aux morts. Cette place qui s'appelait Grande Place servait, après la Révolution, aux prises d'armes de la Garde nationale.

La façade monumentale de l'Hôtel de Ville, avec son fronton en débord orné de colonnes, date de 1849. La salle du Conseil Municipal abrite une œuvre de Louis-Léopold CHAMBARD (1811-1895), Grand Prix de Rome de sculpture en 1837. Parmi les demeures aux façades étroites qui entourent cette place, se trouve au n°14, la maison natale de Maurice PERROD (1868-1942), historien jurassien d'une grande érudition.

 

chambard

 

 

Pour terminer, il convient de citer quelques personnages illustres, Saint-Amourains d'origine ou d'adoption, qui n'ont pu être évoqués lors de cette promenade :

- Claude-Marie MEUNIER (1770-1846) Glorieux général du Premier Empire.

- Pierre Marie PROST (1776-1855) Sculpteur, l'un des maîtres de l'art funéraire du 19ème siècle.

- Léon WERTH (1878-1955). Ecrivain, critique d'art, ami de Saint-Exupéry.

- Lucien FEBVRE (1878-1956). Illustre historien. Professeur au Collège de France.

- Jeanne FRERE dite HATTO (1879-1958). Talentueuse chanteuse de l'Opéra.

hattoNous espérons que cette promenade dans nos murs vous aura intéressés et vous donnera envie de mieux connaître notre histoire. Des visites guidées sont organisées par l'Accueil tourisme du Pays de Saint-Amour.

N'hésitez pas à nous faire part de vos remarques. Merci de votre visite et bon séjour parmi nous !
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